Shaykh AbdulAZIZ al-Amghari est né au Maroc, en 1966, d’une famille de descendants du Prophète Muhammad ﷺ, le clan des Banu Amghar. En berbère, « Amghar » est un titre honorifique qui peut signifier « Chef », « Ancêtre », «Sage » ou «vieillard ». Il est à peu près l’équivalent de « Shaykh » en arabe.
Le représentant le plus connu de cette vénérable lignée est sans nul doute le noble ancêtre de Shaykh AbdulAZIZ Al-Amghari : Sidna Shaykh Moulay Abû AbdaLLAH Al-Amghar qui a vécu aux alentours du XIè siècle de notre ère et dont l’ascendance remonte jusqu’au Bien-Aimé d’Allah ﷺ.
Moulay Abû AbdaLLAH Al-Amghar compte parmi les plus grands « Awliyah » (Alliés, Amis d’ALLAH en arabe) de la région de Doukkala, au Maroc. C’était le disciple de Sidi Bennour qui est enterré dans une ville à laquelle son nom a été donné et qui se situe dans cette même région et c’était l’arrière-grand-père de Moulay AbdaLLAH Al-Amghari de Tameslouth, dans la région de Marrakech, le Maître de l’Imam Al-Jazouli, l’auteur du livre Dalail Al-Khayrat. Moulay Abû AbdaLLAH Al-Amghar a été aussi le Shaykh de Sidi Mohammad Ben Saleh, lui-même Maître de l’Imam Al Boussayri, l’auteur de la Borda.
Il est d’autre part le Shaykh de Moulay Bouchaîb Ar-Radad. Ce dernier est le Shaykh de Sidi Bouazza, lui-même Shaykh d’Abou Madyan Al-Ghawth. Il semblerait, mais la filiation n’est pas certaine, que ce dernier a transmis la « Tariqa » (la voie spirituelle) à Abou Salih de la ville de Safi, qui à son tour l’a transmise à Sidi Harazem. Ce dernier est le Shaykh de Moulay Abdeslam Ben Mchich qui est le Shaykh d’Abou al-Hassan Ash-Shadhily, le fondateur de la Tariqa Shadhiliya.
Le tombeau de Moulay Abû AbdaLLAH Al-Amghar se trouve à quelques centaines de mètres de la maison natale de Shaykh AbdulAZIZ, qui a vécu toute son enfance et son adolescence dans l’ambiance liée à la solennité de ce lieu. Il convient également de signaler que le grand-père de Shaykh AbdulAZIZ, Sidi Lahcen, grans érudit surnommé « Le Sultan des Savants » est enterré dans l’enceinte du mausolée de Moulay Abû AbdaLLAH Al-Amghar.
C’est en 1985 que Shaykh AbdulAZIZ a rencontré pour la première fois son futur maître spirituel, Shaykh Rajab Dib, qui était alors de passage en France pour des raisons médicales. Il avait déjà à cette époque quelques disciples qui faisaient leurs études à Paris, Lille, Charleville-Mézières et Reims. Et c’est précisément à Reims, à environ 150 kilomètres de Paris, que se fit la première rencontre entre le Shaykh Rajab et le Shaykh AbdulAZIZ, qui y fréquentait l’université de pharmacie.
Tout au long de ses études et jusqu’à l’obtention de son doctorat, Shaykh AbdulAZIZ a étudié auprès de Shaykh Rajab, lorsque celui-ci venait en France ou lors de ses voyages réguliers à Damas pour étudier directement avec lui.
À la fin de ses études en pharmacie, Sheikh AbdulAZIZ a emis le souhait de s’installer en Syrie ou au Liban pour s’approcher de Shaykh Rajab. Mais le noble Maître lui a recommandé de rentrer au Maroc.
Après le retour de Mawlana AbdulAZIZ dans son pays d’origine, Sheikh Rajab Dib a fréquemment visité son élève et a fait de lui le représentant (« Moqaddem » en arabe) de la Tariqah Naqshabendiyah au Maroc. Ainsi, pour la première fois, la Tariqah Naqshabendiyah, du Moyen-Orient, est venue s’installer au Maroc, avec la bienveillance des Maîtres des autres tourouq (pluriel de tariqah) présentes dans ce pays depuis des siècles, comme la Shadhiliyah, la Tijaniyah,…
C’est pourquoi, dans le Khatam, l’invocation traditionnelle adressée à ALLAH en faveur des Maîtres de la Tariqah, parmi les attributs de Sidna Shaykh Rajab, figure celui-ci en particulier : « Le Lien entre l’Orient (« Mashreq » en arabe) et l’Occident (« Maghreb » qui désigne à la fois l’ouest et le Maroc). Quand, pour la première fois, Sidna Shaykh Rajab a entendu cette expression au cours d’une récitation du Khatam par Shaykh AbdulAZIZ, il a souri pour marquer son approbation. Car il faut savoir que c’est Shaykh AbdulAZIZ lui-même qui a rédigé l’ensemble des attributs de Shaykh Rajab tels que nous les connaissons aujourd’hui dans le Khatam : « [Nous demandons à ALLAH de dédier les récompenses de ce que nous venons de réciter (Coran, invocations, …)] à l’esprit de notre Shaykh, notre Maître, notre Bien-Aimé, le Connaissant et le Pôle, descendant d’Abou Bakr, couronné de l’amour et du comportement parfaits, qui fait connaître les bienfaits et les dons d’ALLAH, le Lien entre l’Orient et l’Occident, Mawlana Shaykh Rajab, que son Secret soit sanctifié. »
D’ailleurs, pour l’anecdote et dans le même ordre d’idées, nous signalerons que la mosquée dans laquelle le Shaykh Rajab officiait habituellement à Damas se nommait « El-Maghrebiah », que l’on pourrait traduire par « L’Occidentale » ou « La Marocaine », car elle devait sa construction à Hajja Ad-Dow Al-Maghrebiah, c’est-à-dire une Dame dont on pourrait traduire le nom par « la Noble (« Hajja » est le titre que l’on donne à la femme qui a fait le « hajj », le pèlerinage obligatoire) Lumière marocaine ». Ad-Dow, qui veut dire « la lumière » en dialecte marocain, est aussi le nom que portent les grands-parents paternels de Shaykh AbdulAZIZ. Certains pourraient y voir un signe précurseur du lien qui allait s’établir entre ces deux régions du monde, celle que l’on considère souvent comme « la terre des Prophètes » – Que la Paix soit sur eux – et celle que l’on nomme « la terre des Awliyah »…
Pour en revenir à la biographie de Shaykh AbdulAZIZ, c’est en 2012, qu’il obtient un diplôme en études islamiques à l’université Ibn Tofail de Kénitra, avec une spécialisation en fiqh (jurisprudence islamique) et en usul-al-Fiqh (principes de la jurisprudence islamique), tout en étudiant auprès de Sheikh Rajab Dib – qu’ALLAH le couvre de Sa Miséricorde. Shaykh AbdulAZIZ l’a également accompagné à plusieurs reprises dans certains de ses voyages en tant que traducteur puisqu’il parle couramment l’arabe, le français et l’anglais. Ainsi, son apprentissage auprès de son Maître bien-aimé a duré environ 27 ans et Shaykh AbdulAZIZ a reçu l’autorisation de Sheikh Rajab lui permettant de transmettre les enseignements de la Tariqa.
Aujourd’hui, sous sa direction, des réunions hebdomadaires sont organisées pour le dhikr (souvenir de Dieu) et la connaissance dans plusieurs villes du Maroc, dont Kénitra où vit le Shaykh AbdulAZIZ. Il possède et dirige également une école d’enseignement de la langue arabe et de la jurisprudence islamique dans cette même ville, destinée aux jeunes et aux adultes. Il donne enfin diverses conférences sur l’islam au Maroc, en France, au Sénégal, au Brésil,… C’est ainsi qu’il compte dans ces pays un nombre croissant de disciples, qui peuvent aussi profiter de ses leçons en ligne, aux adresses suivantes (liste non exhaustive) :
https://www.facebook.com/Sheikh-Abdul-Aziz-Fran%C3%A7ais-1527480300867308/
Maroc spirituel 
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